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Harper’s Bazaar s’installe au Musée des Arts Décoratifs de Paris

En ce moment se tient au Musée des Arts Décoratifs de Paris, une exposition consacrée au Harper’s Bazaar. Cette exposition offre au visiteur un très beau voyage dans le temps et dans les coulisses de la revue : des premières publications du XIXe siècle, aux créations de Yves Saint Laurent pour Christian Dior dans les années 50, en passant par les photographies qui ont fait la renommée du magazine.

Pour ceux et celles qui n’ont pas encore eu l’occasion de s’y rendre, profitons-en pour revenir sur l’histoire de ce magazine devenu l’un des piliers de la presse mode.

En 1867, la maison d’édition Harper & Brother’s décide de lancer un magazine de mode en adéquation avec une société qui se modernise de plus en plus. Pour cela, il lui fallait trouver une rédactrice capable de transmettre cette nouvelle vision du monde. Son choix se porte sur la traductrice et écrivaine Mary Louise Booth (1831-1889). Cette dernière donnera au Harper’s Bazaar la ligne éditoriale qui fait encore aujourd’hui sa renommée.

 De nos jours cette revue reste une référence : c’est le plus ancien magazine de mode encore distribué (son très célèbre concurrent Vogue a été créé en 1892.) Publié chaque semaine, il devient mensuel à partir de 1901.

Pour la petite anecdote, le magazine s’appelait Harper’s Bazar avec un seul “A” jusqu’en 1929. Le second ” A ” a été ajouté afin de mieux se conformer à l’orthographe américaine.

Harper’s Bazaar a très grandement participé à la renommée internationale de créateurs alors peu connus à cette époque. L’exemple le plus parlant concerne Gabrielle Chanel en 1916 qui doit son succès outre atlantique au magazine.

Tous les grands noms du monde de la mode ont eu leur moment de gloire dans ses célèbres pages : Balenciaga, Dior, Vionnet, Yves Saint Laurent… mais pas uniquement. 

En effet, Harper’s Bazaar avait un très grand flair lorsqu’il s’agissait de dénicher des talents, et pas seulement chez les couturiers. Man Ray a réalisé la couverture en 1937, Andy Warhol y a publié ses illustrations, Richard Avedon a été l’auteur des couvertures pendant une vingtaine d’années (on lui doit la photographie « Dovima et les éléphants » considérée comme la plus célèbre photographie de mode de l’Histoire) tandis que Peter Lindberg en a été le photographe attitré à partir de 1992.

” Dovima et les éléphants” par Richard Avedon, 1955

Chez Harper’s, les arts ne sont pas catégorisés : photographie, écriture, illustration et mode se côtoient. Cette façon de penser un magazine, en ne se focalisant pas sur un unique moyen de communication, est d’ailleurs ce qui l’a différencié des autres.

La revue connaît son heure de gloire dans les années 50 en particulier grâce à sa rédactrice en chef Diana Vreeland (1903-1989), qui partira chez Vogue  en 1962 et deviendra la rédactrice en chef du Vogue Américain. Malheureusement, Harper’s Bazaar devra faire face à de nombreuses difficultés entre 1970 et 1990 (concurrence de Vogue, direction artistique différente…)

Aujourd’hui distribué dans plus de trente pays, Harper’s Bazaar a retrouvé la place qu’il lui était due en demeurant une référence dans le monde de la mode.

HARPER’S BAZAAR, PREMIER MAGAZINE DE MODE du 28 février 2020 au 3 janvier 2021

Plus d’informations sur : https://madparis.fr

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