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Le Minor : Made in Bretagne depuis 1922

Si vous êtes adepte de l’élégance à la française, du respect de la tradition et du savoir-faire alors il vous est impossible de passer à côté de la marque Le Minor.

Découvrez l’histoire de cette maison qui excelle dans le Made in France depuis 100 ans.

Une épopée bretonne, mais avant tout féminine

L’histoire commence en Bretagne, en 1922 lorsqu’à Lorient Madame Berthe Étui crée la MBL : la Manufacture Bonneterie Lorientaise. Vous vous demandez peut-être ce qu’est une bonneterie ? Il s’agit tout simplement d’un lieu de fabrication d’articles en maille tels que des chaussettes, de la lingerie… principalement en laine et en coton.

À cette époque, l’entreprise fabrique surtout des pulls marins pour les marins pêcheurs.

En 1936, une autre femme, Marie-Anne Le Minor, fonde son entreprise éponyme. Également située en Bretagne, à Pont Labbé, Le Minor se spécialise dans la broderie, dans les vêtements folkloriques et le linge de maison. Une ligne directive qui contraste alors avec le côté technique et professionnel des produits faits par MBL.

portrait de Marie-Anne le minor 1961
Marie-Anne Le Minor, 1961

Alors que chez MBL ce sont les tricot qui donnent toute sa notoriété à la marque, valorisant son savoir-faire et prônant une élégance à la française, chez le Minor c’est une pièce traditionnelle qui est remise au goût du jour : le Kabig. Il s’agit d’un manteau en laine à capuche s’inspirant de ceux des géomoniers, pêcheurs d’algues.

1982 : Un tournant pour Le Minor 

Suivant l’adage « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », le Minor et MBL fusionnent en 1982 avec une vision commune : celle de valoriser le savoir-faire et la fabrication bretonne. L’entreprise garde alors le nom de MBL.

Cinq ans plus tard, MBL est rachetée par la famille Grammatico. Une nouvelle femme entre alors en scène : Marie-Christine Grammatico. La fin des années 80 est marquée par le changement de nom de la société : MBL s’efface au profit de « Le Minor ».

A la tête de l’entreprise pendant trente ans, elle dynamise les collections et termine ce qui avait été commencé : imposer Le Minor comme une référence dans le monde du vêtement marin. 

Archives Le Minor

Fabricant officiel du pull officier de la Marine Nationale pendant 40 ans, la maison développe également sa gamme de marinières, montrant que la mode a tout à fait sa place à côté de la tradition.

C’est cette vision que continuent à transmettre Sylvain et Jérôme depuis 2018, date à laquelle ils reprennent l’aventure Le Minor.

Le kabig, pièce emblématique de la marque

Quand on pense vêtements marins, ce sont principalement la marinière, le ciré ou le caban qui nous viennent à l’esprit. Il y a cependant une pièce toute aussi importante, malheureusement souvent oubliée : le Kabig. Tout comme ses homologues, cet habit était à l’origine un vêtement de travail. 

Apparu au XIXe siècle, le Kabig – dont le nom provient de « kab » qui signifie « cape » en breton – est à l’origine blanc, ce qui permet aux pêcheurs de se repérer plus facilement.

Comme tout vêtement de travail, il possède des caractéristiques techniques notamment une laine avec un tissage particulier la rendant imperméable, une capuche ainsi qu’une poche ouverte des deux côtés ce qui permet d’y glisser ses deux mains au chaud.

Il faut attendre 1937 pour que le Kabig se démocratise : le dessinateur René-Yves Creston, nommé peintre officiel de la Marine en 1936, propose à la demande de Marie-Anne Le Minor, une version modernisée de ce vêtement national breton. 

Dans les années 50, Le Minor participe amplement au retour de ce par-dessus dans les garde-robes, lui rendant son statut de pièce incontournable.

Une fabrication française avant-tout

Si Le Minor est aujourd’hui la plus ancienne bonneterie bretonne encore en activité, ce n’est pas sans raison : qualité, exigence et savoir-faire sont ses maîtres-mots. L’entreprise est restée fidèle à ce qui a fait sa renommée : une usine basée en Bretagne, à Guidel depuis 1982, et une fabrication Made in France depuis 1922.

L’une des difficultés de la fabrication française est de trouver les machines nécessaires à la production. Le Minor a su faire perdurer ses outils de confection, et dans un souci de transmission chaque couturier rejoignant l’aventure est formé en interne.

Du choix du fil jusqu’au montage final en passant par la découpe des pièces, tout est fait pour garantir une confection bretonne.

Des belles valeurs, de beaux savoir-faire, de belles matières… la marque Le Minor aurait-elle tout bon?

Dans les ateliers de la marque à Guidel, en Bretagne