Le Minor : 100 ans d’histoire, de tradition et de savoir-faire breton

Le Minor : 100 ans d’histoire, de tradition et de savoir-faire breton

Si vous êtes adepte de l’élégance à la française, du savoir-faire artisanal et du Made in France, alors il vous est impossible de passer à côté de la marque Le Minor. Découvrez l’histoire de cette maison bretonne qui perpétue une tradition textile unique depuis plus d’un siècle.

Une épopée bretonne… et féminine

Tout commence en 1922, à Lorient, où Madame Berthe Étui fonde la Manufacture Bonneterie Lorientaise (MBL). Une bonneterie ? C’est un atelier spécialisé dans la fabrication de pièces en maille, comme des chaussettes ou de la lingerie, généralement en laine ou en coton.
À cette époque, l’entreprise produit principalement des pulls marins pour les pêcheurs.

En 1936, une autre femme entreprenante, Marie-Anne Le Minor, fonde sa propre marque à Pont-l’Abbé, également en Bretagne. Elle se spécialise dans les vêtements folkloriques brodés et le linge de maison, en contraste avec l’approche technique et fonctionnelle de MBL.

Pendant que MBL développe des tricots robustes, Marie-Anne Le Minor modernise une pièce traditionnelle devenue emblématique : le Kabig, manteau de laine à capuche porté par les pêcheurs d’algues.

1982 : Une fusion au service du patrimoine textile breton

En 1982, MBL et Le Minor fusionnent, unifiant leurs forces autour d’une vision commune : défendre et promouvoir le savoir-faire breton.
En 1987, la famille Grammatico reprend l’entreprise. À sa tête, Marie-Christine Grammatico insuffle une nouvelle énergie et contribue à faire de Le Minor une référence française du vêtement marin.

La marque devient fournisseur officiel du pull officier de la Marine nationale pendant 40 ans, et développe une large collection de marinières, entre tradition et modernité.

Depuis 2018, l’aventure se poursuit avec Sylvain et Jérôme, garants des valeurs de la maison.

Le Kabig : une pièce emblématique du patrimoine breton

Quand on pense vêtements marins, on pense souvent à la marinière, au caban ou au ciré. Et pourtant, le Kabig est une pièce tout aussi essentielle à l’histoire vestimentaire bretonne.

Né au XIXe siècle, ce manteau technique était à l’origine de couleur blanche pour une meilleure visibilité en mer. Il se caractérise par :

  • une laine tissée imperméable
  • une capuche pratique
  • une grande poche traversante pour garder les mains au chaud

C’est en 1937 que le Kabig connaît une seconde vie, grâce au dessinateur René-Yves Creston, qui en modernise la coupe à la demande de Marie-Anne Le Minor.

Dans les années 1950, Le Minor participe activement à la démocratisation du Kabig, qui devient une pièce incontournable de l’héritage vestimentaire breton.

Une fabrication française authentique

Aujourd’hui, Le Minor est la plus ancienne bonneterie bretonne encore en activité. Son secret ? Une exigence constante en matière de qualité, une production locale, et la volonté de transmettre un savoir-faire rare.

Depuis son usine basée à Guidel, la marque perpétue un modèle 100 % Made in France, du choix des fils à la confection finale.
Les machines sont entretenues avec soin, les techniques conservées, et chaque nouveau couturier est formé en interne, dans une logique de transmission.

En résumé

Le Minor, c’est :

  • plus de 100 ans d’histoire textile française,
  • une marque portée par des femmes visionnaires,
  • des pièces devenues iconiques comme le Kabig,
  • et un engagement fort pour une mode responsable, locale et durable.

Des belles valeurs, de belles matières, de belles histoires… Et si Le Minor avait tout bon ?

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